L’AJEFO dénonce une atteinte grave aux droits des francophones
Ottawa, le 15 novembre 2018
L’Association des juristes d’expression française de l’Ontario (AJEFO) dénonce une atteinte grave aux droits des francophones, suite à l’annonce de la suppression du Commissariat aux services en français, par le gouvernement de l’Ontario. Un rôle majeur pour l’épanouissement des francophones en Ontario. Depuis sa création en 2007, le Commissariat a indéniablement joué un rôle majeur pour promouvoir l’épanouissement des francophones de la province. Dirigé par une personne aguerrie, Monsieur François Boileau, le Commissariat aux services en français a ainsi appelé tout au long de son mandat, au respect et au maintien des services en français, et ce notamment par ses enquêtes et la publication de rapports annuels détaillés. Le Commissaire aura été un acteur essentiel pour encourager l’offre active à travers la province et dans les régions désignées. Inquiétudes pour l’avenir L’AJEFO a aujourd’hui de nombreuses inquiétudes. Cette élimination du commissariat, et ce sans aucune consultation de la communauté ou justification, s’avère être une menace pour la Loi sur les services en français, et une atteinte aux droits élémentaires dans des secteurs majeurs tel que le domaine de la justice. À travers le Centre d’information juridique de l’Ontario, l’AJEFO constate au quotidien le besoin des justiciables d’être guidés au sein du système judiciaire et d’être appuyés dans leur langue face aux problématiques juridiques qu’ils rencontrent. Cette décision risque de renforcer l’insécurité linguistique et ainsi accroître la précarité des justiciables francophones. Cette décision de la part du gouvernement pourrait conduire à une diminution, voire à une disparition, des services en français dans plusieurs institutions et reléguer les francophones à citoyens de second rang. « C’est une journée très triste pour la communauté franco-ontarienne. L’abolition du poste de Commissaire aux services en français aura un impact important pour les acquis de notre communauté qui travaillent à son épanouissement depuis plus de 400 ans, et en particulier les recours disponibles à la communauté pour répondre à ses besoins. » déplore la présidente de l’AJEFO, Me Nadia Effendi. L’AJEFO demande une rencontre avec le gouvernement dans les plus brefs délais afin d’ouvrir une discussion, conjointement avec les organismes de la communauté francophone, permettant d’envisager les mesures qui pourront être prises dans l’avenir.
L’AJEFO est un organisme à but non lucratif qui facilite un accès égal à la justice en français pour tous et partout en Ontario au travers de sa vision « Deux langues officielles : une justice égale ». - 30 - Renseignements : Mme Mathilde Hountchégnon, Gestionnaire des communications |